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10 graines Hibiscus sabdariffa (Grosey péyi, Bissap, Karkadé, Oseille de Guinée)

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Appelé Oseille de Guinée, Karkadé, ou Bissap (en wolof, la langue officielle du Sénégal), en référence à la fameuse boisson, le Bissap, l'Hibiscus sabdariffa est une plante "miracle" aux vertus médicinales et culinaires.

Dans les jardins tropicaux, elle est cultivée comme plante ornementale, poussant très rapidement afin d'offrir une incroyable et longue floraison d'abondantes fleurs rouges spectaculaires.

Fragile dès que les températures baissent, l'Hibiscus sabdariffa aime l'humidité, le soleil et les températures douces (minimum 14 °C).

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Hibiscus sabdariffa (Grosey péyi, Bissap, Karkadé, Oseille de Guinée)

Les Hibiscus appartiennent à la famille des Malvaceae, comptant 4 225 espèces réparties en 244 genres environ, une famille de plantes dicotylédones cosmopolites (absente uniquement des régions très froides), d’arbrisseaux, d’arbustes et d’herbes annuelles ou vivaces, plus rarement d’arbres. En France, toutes les Malvaceae sont potentiellement comestibles, mais les plus consommées sont les lavatères et les mauves, qui ne sont pas très goûteuses, mais abondantes et disponibles toute l’année. L'Hibiscus, avec 300 espèces, est le genre le plus important et connu de cette famille. Il compte de nombreux hybrides et cultivars.

Une origine incertaine...

Originaire d’Asie du Sud-Est et particulièrement de Chine du Sud, le « bunga raya » (« hibiscus » en malais) est l’emblème de la Malaisie comme des îles Hawaï. Les premières variétés auraient été ramenées en Europe lors de la Mission de Pékin en 1677, où des jésuites auraient fait parvenir au roi Louis XIV différentes plantes recueillies dans la région. La légende est belle… Néanmoins, rien ne la confirme ! En effet, cette plante, grâce aux échanges commerciaux, est présente depuis des temps immémoriaux dans l’ensemble de la ceinture tropicale. Ses origines restent donc incertaines, d’autant plus que les Hibiscus sont connus depuis la Haute Antiquité, notamment en Egypte, où on les utilisait pour l’agrément, mais aussi à des fins médicinales et/ou alimentaires selon les variétés.

L'hibiscus, une fleur décorative aux multiples vertus

Les colliers de fleurs distribués aux touristes arrivant sur les îles Hawaii sont des fleurs d'Hibiscus, mais certaines fleurs peuvent être consommées crues, cuites ou comme pickles. L'Hibiscus aurait des vertus médicinales : en cataplasmes, pour soulager divers problèmes cutanés ; pour la digestion ; en anti-inflammatoire et antioxydant ; contre le diabète, … Ses racines traitent la toux, ses fleurs soignent certaines infections intestinales et ses feuilles sont laxatives ! Ces dernières auraient également des propriétés aphrodisiaques. En Chine, on utilise sa sève pour colorer les vêtements et en Égypte, les pétales séchées sont toujours utilisées pour faire une tisane riche en vitamine C. Plus étonnant, ses pétales broyés peuvent donner un jus noir, d’où le nom de Shoeblackplant (en anglais) donné parfois à cette plante, qui peut servir de cirage. L’Hibiscus est largement utilisé dans les rituels d’offrande et en Inde, on l’attache au linceul des morts.

C'est un arbuste ou un petit arbre aux feuilles caduques, pouvant atteindre 5 m de haut dans son milieu naturel. L'espèce est domestiquée depuis longtemps et cultivée comme plante ornementale, notamment ses cultivars à fleurs doubles.

L'Hibiscus sabdariffa est l'un des hibiscus les plus connus, sans doute par sa fameuse boisson, le Bissap, préparée à partir du calice de ses superbes fleurs rouges.

Le nom hibiscus vient du grec "hibiskos", signifiant "guimauve".

On trouve principalement l'Oseille de Guinée, comme son nom l'indique, en Afrique, notamment de l’Ouest (après que ses cultivars y furent introduits au XIXème pour développer sa culture) : Sénégal, Burkina Faso, Bénin, Togo, Niger, sud du Mali, nord de la Côte d’Ivoire, Bostwana, Congo. Il existe quatre variétés principales de cet hibiscus : Vimto, Koor rouge, CLT 92 et Thaï. Les feuilles des variétés vertes sont plutôt utilisées en aliment et les variétés rouges pour leurs calices. Quant à la variété à fleurs blanches, elle permet de faire un bissap blanc (plus acidulé) et d’assaisonner le fameux thiéboudiène (le plat national du Sénégal).

Classification botanique

Son nom scientifique précis est : Hibiscus sabdariffa

Famille : Malvaceae

Genre : Hibiscus

Noms communs : Oseille de Guinée, Bissap (wolof), Roselle (français et anglais), Thé rose d’Abyssinie, Karkadet, Karkadé, Carcadet, Carcadé.

Origine : Afrique de l'Ouest

 

Description botanique de Hibiscus sabdariffa

Origine

L'origine asiatique de l'hibiscus est désormais lointaine. En effet, du fait de sa propagation par l'Homme, on le rencontre désormais dans toutes les régions du globe tropicales et subtropicales mais également celles avec un climat aux hivers doux.

Histoire et habitat naturel

Dans son milieu naturel, le Bissap est souvent implanté en association avec d’autres espèces, telles que le mil, le sorgho, l’arachide, la patate douce, l’igname ou le niébé. De nombreux paysans la plantent en limite de champs ou pour délimiter des parcelles à l’intérieur d’un même champ.

Description, feuillage et floraison

L’Hibiscus sabdariffa est une plante à croissance rapide, très rapide : sa taille, 30 jours après la levée, est d’environ… 30 cm ! Elle développe une racine pivot plus ou moins ramifiée. Une fois développée, cette racine qui atteint une profondeur de 30 cm à 1 m permet à la plante de résister à des périodes de sécheresse prolongées.

La tige est ligneuse et robuste à la base, et sa pilosité, le nombre de ramifications ainsi que leur disposition (port du plant) changent d’une variété à une autre.

Les feuilles sont disposées de manière alterne sur la tige. Elles ont des formes variables selon les cultivars, ainsi que sur une même plante en fonction du stade de développement. Leur couleur varie également selon les variétés : vert, rouge, rouge violet, pourpre et rose.

Les fleurs sont d’un diamètre pouvant atteindre 8 cm. Chaque fleur, rose et pourpre en son cœur, s’ouvre en corolle composée de 5 pétales, présentant un dégradé allant du jaune au rose. La floraison est spectaculaire, longue et abondante.

Lorsque la fleur tombe, elle dévoile un gros calice rouge pourpre, qui est la partie de la plante utilisée pour fabriquer le bissap. On distingue deux grands types : une variété aux calices rouges et une autre aux calices blancs ou jaunes. Le calice possède la particularité de se développer et de devenir charnu à la fin de la floraison. Il renferme le fruit.

Le fruit est une capsule pubescente s’ouvrant à maturité. La forme (sphérique ou ovoïde) et la grosseur varient selon les cultivars. Il peut contenir 25 à 35 graines de taille variable. La fructification intervient au mois d’octobre.

Les graines réniformes de couleur brun-foncé ou café, à faible pourcentage d’humidité (8 %) et conservées à des températures optimales, gardent longtemps leur viabilité (5 ans et demi environ).

Où placer votre Hibiscus sabdariffa ?

Ne cherchez pas si votre Oseille de Guinée est d'intérieur ou d'extérieur : tous les hibiscus sont polyvalents ! L'important, c'est que le climat hivernal soit doux (comme de le protéger des pluies automnales s'il est en extérieur). Car, pour bien fleurir, l'arbuste a besoin d'une température très modérée en hiver, de soleil comme d'une grande luminosité. Si le climat n'est pas de type méditerranéen et que vous hivernez votre plante, pensez à l'habituer progressivement lorsque vous allez la remettre à l'air libre. Placez-la d'abord à l'ombre durant quelques jours, puis au soleil direct uniquement le matin, et ce, pendant au moins dix jours.

Néanmoins, de par son origine africaine, le Bissap a besoin d’un climat vraiment très doux (entre 18 et 35 °C). Ainsi, même dans la fameuse zone de l'oranger, il vous sera difficile de le laisser en pleine terre sans l'hiverner l'hiver. Restez très vigilants, car à 14 °C, déjà, la croissance de cet hibiscus s’arrête et à 10 °C, il est susceptible de mourir rapidement. La production de fleurs et de calices diminue même sous les 17 °C !

Parasites et maladies

L’hibiscus sabdariffa est une plante résistante aux maladies. Elle est toutefois sensible aux araignées rouges et aux pucerons.

 

Les conseils du jardinier

Quelle période choisir pour planter et quel substrat utiliser ?

Il est conseillé de planter Hibiscus sabdariffa, dans l’idéal, au printemps, hors période de gel, bien évidemment.

Sous nos latitudes, il est conseillé de cultiver l'Hibiscus sabdariffa en annuelle ou en pot, afin de pouvoir la remiser sous abri durant l’hiver. Sa plantation se fait sur un sol frais, riche en humus et bien drainé ; n’hésitez pas à rajouter du sable et un terreau de rempotage fin le cas échéant. Évitez les cache-pots, qui empêchent l’eau résiduelle de s’évacuer et favorisent les maladies cryptogamiques. Prévoyez 2 rempotages par an (printemps et automne), en augmentant progressivement la taille du pot et en l’adaptant à la taille du réseau racinaire (les racines doivent avoir de la place, mais pas trop, car la plante doit pouvoir assécher son substrat entre les arrosages). Cela évite de devoir rajouter de l’engrais, qui risque toujours de brûler les racines fragiles des plantes et de faire dépérir la plante dès que l’engrais est stoppé.

Néanmoins, si vous la plantez en pleine-terre, veillez à espacer les pieds de 80 à 100 cm, et cultivez-la en pot la première année afin qu’elle passe son premier hiver au chaud.

Y a-t-il une période idéale pour réussir son rempotage ?

Le rempotage doit se faire avant la période de la reprise végétative, c’est-à-dire au printemps. Il est conseillé d’effectuer cette opération durant les mois de mars et avril, voire jusqu’en mai, et quand il n’y a pas le choix (achat, maladie…), jusqu’en été, mais toujours hors période de gel et de canicule.

Dans tous les cas, il ne faut pas rempoter juste avant ni pendant la période de repos hivernale puisque la plante n’aurait pas le temps de se remettre de la manipulation et ne pourrait affronter l’hiver dans de bonnes conditions.

Où installer l'Hibiscus sabdariffa ?

En pleine terre, privilégiez un emplacement mi-ombre mais suffisamment ensoleillé, et abrité du vent (la résistance aux embruns de bord de mer est relative). Votre plante se plaira particulièrement au pied d’un mur, qui lui restituera la nuit un peu de douceur accumulée en journée. En cas de "coup de froid" annoncé, paillez copieusement le pied et couvrez-la d’un voile d’hivernage.

L’Hibiscus sabdariffa cultivé en conteneur appréciera de passer l’été dehors, en plein soleil. L’hiver, il devra être rentré en intérieur et idéalement placé dans un endroit chaud et lumineux : véranda ou derrière une fenêtre exposée plein Sud. Évitez de sortir et rentrer plusieurs fois vos plantes, car celles-ci adaptent leur feuillage à leur environnement. Ce dernier ne doit donc pas constamment changer.

Astuce

Évitez tout de même les intérieurs surchauffés non aérés, qui pourraient la faire décliner rapidement !

 

Quand arroser l'Hibiscus sabdariffa ?

Une culture en extérieur aisée

En extérieur, la pluie devrait assurer l'arrosage. Attention toutefois à protéger votre plante lors des forts épisodes de pluie car les racines ne doivent pas être noyées en permanence. Si elles ont besoin de l'eau pour absorber les éléments nutritifs contenus dans le substrat de culture, elles ont aussi besoin de respirer. En été, cependant, il vous faudra au moins 2 arrosages par semaine les premières années. Pensez à étaler un épais paillis, qui limitera le dessèchement.

Un entretien tout aussi aisé pour une culture en pot

Les plantes empotées ont besoin de plus d'eau que celles du jardin. Bien évidemment, de par son origine, l’Hibiscus sabdariffa aime la chaleur et les arrosages copieux en période chaude. Pensez que lors de l’arrosage, vous devez mouiller toute la motte. Puis attendez que le substrat ait séché en surface avant le nouvel arrosage. Ces plantes sont gourmandes en eau, mais vous ne devez pas non plus noyer les racines et toujours arroser au pied car l’eau stagnante à l’aisselle des feuilles favorise les maladies cryptogamiques. Si votre atmosphère est trop sèche, mettez des bols d’eau à proximité (au-dessus des radiateurs par exemple), afin que l’évaporation humidifie l’air.

Dès l’arrivée de l’automne, saison durant laquelle l’hibiscus est en pleine période de fructification, il faut réduire les arrosages et isoler la plante d’un excès d’humidité ambiante.

En pot comme en terre, un apport d’engrais régulier est indispensable pour obtenir une belle plante fleurie. En pot, fertilisez tous les 15 jours, d’avril à fin août, avec un engrais liquide spécial plantes fleuries d’appartement. En pleine terre, apportez un engrais pour arbustes fleuris ou plantes méditerranéennes au début du printemps et en fin d'été pour favoriser la croissance et la floraison. Paillez avec un paillis organique (paillettes de lin, coques de sarrasin) qui en se décomposant va enrichir le sol.

Quelle est la meilleure eau à utiliser ?

Si vous ne pouvez pas récupérer l’eau de pluie, celle du robinet fera l’affaire, sauf si celle-ci est trop calcaire. Coupez-la éventuellement avec de l’eau de source ou déminéralisée. Si l’eau est trop chlorée, il vous suffira de remplir votre arrosoir la veille pour laisser le chlore s’évaporer. Utilisez de l’eau tempérée.

Ne négligez pas la taille de votre Oseille de Guinée !

Comme pour toutes les ornementales, si vous la laissez faire, elle est susceptible d'envahir votre jardin et/ou votre haie car elle pousse rapidement et de façon incontrôlée. Si elle est empotée, la taille est également bénéfique car elle vous assure une belle floraison. La période de taille se situe à la fin ou juste après la floraison. Vous pouvez couper les parties mortes ou abîmées de la plante, ainsi que les feuilles fanées, afin qu'elle conserve son allant. Et pour contrôler sa taille, vous pouvez couper jusqu'à un tiers de sa hauteur comme de sa circonférence, malgré l'idée reçue selon laquelle un "hibiscus ne se taille pas".

 

Semis et boutures de Hibiscus sabdariffa

La multiplication par semis est la méthode que nous préférons, le but étant d’utiliser les graines produites par nos plantes. Hibiscus sabdariffa se multiplie par semis, mais également par bouturage de tige semi-ligneuse en été, à l'étouffée. Voici nos conseils :

Conseils pour réussir vos semis

Effectuez vos semis juste après le dernier gel, dans des terrines peu profondes et avec des graines fraîches préalablement refroidies. Pour ce faire, vous avez deux solutions : soit les planter dans des pots et les laisser dehors pour l'hiver (recommandé uniquement si la température descend sous les 0 degrés) ; soit les semer dans des pots, pour ensuite les placer dans des sacs en plastique transparents et les mettre au réfrigérateur (et jamais au congélateur). Ces graines mettront un peu plus de temps à germer, mais avant l'été, la plupart devraient néanmoins avoir germé. Déposez ensuite vos graines sur une feuille de papier absorbant type essuie-tout en les espaçant régulièrement. Puis, remplissez un pot ou une terrine à semis d'un terreau pour semis (particulièrement fin) ou d'un mélange à parts égales de terreau de jardin et de sable, quoiqu'il en soit d'un semis très fin. Posez délicatement la feuille de papier sur le mélange terreux et recouvrez d'une couche très fine de terreau avant d'arroser avec un pulvérisateur à main. Couvrez le pot avec du film plastique alimentaire, ou recouvrez la caissette avec son couvercle. Conservez dans une pièce chauffée à au moins 20 °C, claire, sans soleil direct, idéalement dans une serre. Brumisez régulièrement jusqu'à l'apparition des premières feuilles (la levée est inégale). Au fur et à mesure qu'elles lèvent, on peut les prélever délicatement (à l'aide d'une pincette par exemple), afin de les rempoter dans des godets individuels et les exposer à la lumière (fenêtre, lampe même ordinaire ou à économie d'énergie), la chaleur n'est alors plus aussi importante. La première année, surveillez particulièrement les jeunes sujets, en les abritant un peu du vent et rentrez les pots l'hiver. Il est intéressant de mettre un peu de cuivre sur le substrat. De cette manière, les infections fongiques sont évitées.

Conseils pour réussir un bouturage

Pour le bouturage, facile à réaliser, prélevez entre juillet et septembre (la chaleur estivale aidera votre bouture à former ses racines) une tige avec des racines adventices. Repérez alors sur votre Oseille de Guinée les tiges ayant poussé dans l'année, les jeunes tiges faisant de meilleures boutures. Ces dernières doivent être garnies uniquement de feuilles (et non de fleurs) afin que la bouture se concentre sur la création des racines (et non sur la floraison). À l’aide d’un sécateur préalablement nettoyé et désinfecté, coupez l'extrémité d’une branche de votre plante juste au-dessus d'un nœud. Prélevez des sections de tiges de 7 à 10 cm de longueur et enlevez tout bouton floral (ou fleur) mais aussi les feuilles à l’extrémité inférieure de la bouture, et ce, afin de dégager environ 3 à 4 cm de tige nue. Ensuite, pincez l’extrémité supérieure. Ce pinçage a pour effet de ralentir la croissance verte de la bouture pour qu’elle investisse plutôt son énergie (et ses hormones !) dans la production de nouvelles racines. Appliquez alors une hormone d’enracinement sur l’extrémité coupée (hormone de bouturage à faire soi-même avec une recette maison pour réaliser votre hormone de bouturage). À cette fin, vous pouvez en verser dans un plat et y plonger la tige, ou encore, en badigeonner la tige avec un coton-tige. Insérez alors la bouture dans un pot de terreau humide, en vous assurant qu’au moins deux nœuds soient couverts de terreau, puis couvrez-la d’un dôme ou d’un sac de plastique transparent pour maintenir une forte humidité. C’est ce qu’on appelle une culture à l’étouffée. Placez l’ensemble dans un endroit assez chaud (24 à 27 °C), sous un éclairage moyen (sous une lampe de culture, par exemple) et sans soleil direct. Lorsque de nouvelles feuilles apparaissent (ce qui peut prendre entre deux semaines et deux mois), la bouture est enracinée et vous pouvez commencer à l’acclimater aux conditions d’intérieur normales en ouvrant le sac/dôme peu à peu sur 4 ou 5 jours. Votre hibiscus peut fleurir en quelques mois. Il sera alors nécessaire de l’empoter dans des pots de plus en plus gros à mesure qu’il grandira ou, dans les régions chaudes, de l’acclimater petit à petit aux conditions de plein air avant de le planter au jardin.

A noter que le marcottage est également envisageable mais uniquement sur les sujets de grande taille.

 

Principales espèces d'Hibiscus

Le genre Hibiscus comprend 300 espèces et plus de 30 000 variétés, mais les deux espèces les plus connues sont l’Hibiscus rosa-sinensis et l’Hibiscus syriacus (le fameux Althéa).

Sinon, on rencontre une pléthore d'autres variétés, dont voici quelques exemples :

  • l’Hibiscus adonicus, qui laisse apparaître de grosses fleurs simples rouge vif, qui ne durent qu’une journée et demie mais dont la floraison se renouvelle quotidiennement pendant 6 mois ;
  • L’Hibiscus sunny offre de grosses fleurs simples orange vif, de mai à octobre (chaque fleur ne dure également qu’un demi-jour) ;
  • L’Hibiscus Longlife Graff est une variété très florifère, avec de grosses fleurs simples rose soutenu durant 5 fois plus longtemps que n’importe quelle autre variété d’Hibiscus ;
  • L’Hibiscus apollo laisse apparaître de grosses fleurs simples d'une incroyable couleur corail à cœur mandarine. 
  • L’Hibiscus cannabinus (Kénaf ou chanvre du Deccan) connu pour ses vertus médicinales très intéressantes vu les activités pharmacologiques des composées phytochimiques présentes dans les extraits de la plante. Cannabinus vient de la forme des feuilles qui rappelle celle du chanvre : Cannabis sativa.

 

En savoir plus sur Hibiscus sabdariffa (Grosey péyi, Bissap, Karkadé, Oseille de Guinée)...

On trouve principalement l'Oseille de Guinée, comme son nom l'indique, en Afrique, notamment de l’Ouest (après que ses cultivars y furent introduits au XIXème pour développer sa culture) : Sénégal, Burkina Faso, Bénin, Togo, Niger, sud du Mali, nord de la Côte d’Ivoire, Bostwana, Congo. Il existe quatre variétés principales de cet hibiscus : Vimto, Koor rouge, CLT 92 et Thaï. Les feuilles des variétés vertes sont plutôt utilisées en aliment et les variétés rouges pour leurs calices. Quant à la variété à fleurs blanches, elle permet de faire un bissap blanc (plus acidulé) et d’assaisonner le fameux thiéboudiène (le plat national du Sénégal).

En Afrique, l’Hibiscus sabdariffa, c’est un peu la plante miracle. Au Congo et au Gabon, ses feuilles sont utilisées comme légumes, en purée ou en sauce. On peut y ajouter du beurre d’arachide ou des aubergines en purée afin d'en atténuer l’acidité. Au Mali, on en fait également de la confiture. Mélangées à du henné, ses fleurs donnent une coloration rouge vif naturelle aux cheveux et les fait briller. Un jus rouge, le Bissap, est obtenu à partir des calices de fleurs séchés portées à ébullition 5 minutes (une petite poignée de fleurs avec un peu d’eau et du sucre). Ce sirop parfume fortement l’eau bien fraîche dans laquelle on le verse. C’est la boisson nationale de la Guinée, du Mali, du Sénégal, du Burkina Faso et du nord du Bénin, puisque cette plante est cultivée jusqu’aux abords du désert. La boisson est aussi très populaire en Egypte et au Soudan, mais sous le nom de « karkadé ». Consommées en infusion, les fleurs feraient baisser la pression artérielle, diminuant ainsi le risque de maladies cardio-vasculaires. Les études phytochimiques ont montré la présence de composants expliquant l’action anti-inflammatoire, adoucissante, antiasthénique, antispasmodique et légèrement laxative de l’hibiscus. Ladite infusion aurait également des vertus amincissantes, revitalisantes, drainantes et tonifiantes (car elle contient de la vitamine C). Et en externe, ça fonctionne aussi ! Des compresses imbibées d’infusion réduisent les oedèmes, les eczémas suintants, les dermatoses ainsi que les abcès.