10 graines Kénaf (Hibiscus cannabinus "chanvre du Deccan")
(Prix unitaire 2,65 €)
Le kénaf (Hibiscus cannabinus L.) est une plante annuelle, appelée aussi chanvre de Deccan. Le kénaf est connu pour ses vertus médicinales très intéressantes vu les activités pharmacologiques des composées phytochimiques présentes dans les extraits de la plante.
Cette plante fait l’objet de plusieurs recherches, elle est notamment une source prometteuse de fibres utilisées pour la fabrication de pâte à papier et dans des secteurs traditionnels tels que le textile, le cordage et l’alimentation du bétail.
Récemment, les fibres ont été utilisées dans des nouveaux secteurs tels que la construction, l’isolation et l’automobile.
Un sachet de 10 graines
Kénaf ou Hibiscus cannabinus "chanvre du Deccan"
Le kénaf (Hibiscus cannabinus L.) est une plante annuelle, à croissance estivale. Le nom de l’espèce Cannabinus vient de la forme des feuilles qui rappelle celle du chanvre (Cannabis sativa L.).
Le kénaf est connu sous de nombreuses appellations dont les plus courantes sont le kénaf, chanvre du Deccan, mesta, til et jute bimlipatan.
Il fait partie de la famille des Malvacées qui comprend, entre autres, la Rose trémière et les Mauves, ces fleurs magnifiques qui fleurissent les champs une partie de l’été. Cette famille, qui regroupe plus de 200 espèces, est réputée pour son importance économique et horticole.
Son nom scientifique précis est : Hibiscus cannabinus
Nom(s) commun(s) : Le kénaf porte de très nombreux noms à travers le monde, en français : chanvre de Bombay, chanvre du Deccan, chanvre de Guinée, chanvre de Gambo, chanvre de roselle, jute de Java, jute de Siam, kénaf, ketmie à feuilles de chanvre (Belgique), roselle.
Synonymes : Abelmoschus verrucosus (Guill. & Perr.) Walp., Furcaria cavanillesii Kostel., Hibiscus unidens Lindl., Hibiscus verrucosus Guill. & Perr., Ketmia glandulosa Moench
Noms anglais : Ambari hemp, Bastard jute, Bimli jute, Bimlipatam jute, Brown Indian hemp, Deccan hemp, Gambo hemp, Gombo hemp, Guinea hemp, Hemp hibiscus, Hibiscus hemp, Indian hemp, Java-jute, Kenaf, Mesta, Rosella hemp, Roselle, Siam jute, Thorny mallow, Wild stockrose. ab
Famille : Malvaceae
Genre : Hibiscus
Espèce : Cannabinus
Origine : Régions tropicales de l’Asie du Sud-Est (Inde, Pakistan, Malaisie), d’Afrique (Soudan) et d’Amérique Centrale (Cuba).
Zone de culture : Actuellement, le kénaf est surtout cultivé en Inde, au Pakistan et en Thaïlande. En Europe, la culture existe en France, en Italie, en Espagne et en Suisse.
Hibiscus : l'ancien nom latin et grec pour les malvacées
Cannabinus : comme du chanvre
Attention à ne pas faire de confusion : contrairement à ce que son nom pourrait nous laisser penser, cette plante n’est pas dans la famille du cannabis... En effet, Cannabis sativa L. fait partie des Urticacées et, comme le kenaf, il produit une excellente fibre, mais là s’arrête la comparaison. on ne pourra pas le consommer de la même manière que notre fameux pied de Cannabis
Description botanique du Kénaf
Hibiscus cannabinus est une herbe annuelle qui peut atteindre plus de 3 m de hauteur. Ses fleurs sont jaune pâles ou rouges avec un cœur rouge foncé. La floraison a lieu de l’été à l’automne. Sa croissance est rapide, la plante pouvant atteindre plus de trois mètres en quatre mois.
Les fleurs sont hermaphrodites et sont pollinisées par les insectes. La fleur est solitaire et ne dure que quelques heures... à partir de midi, elle commencera à se fermer. Ce côté éphémère de la floraison lui procure un certain charme. La fleur sera de couleur blanc jaunâtre, au cœur rouge et d’une taille conséquente (de 8 à 15 cm).
La plante est sensible à la durée du jour, et ne fleurira pas tant que la durée du jour excédera 12 heures et demi. La plante est autofertile (un seul pied suffit pour obtenir des graines).
La feuille est palmatilobée, c’est pour cela qu’il a été appelé Hibiscus cannabinus du fait que la morphologie de ces feuilles ressemble fortement à celle du Chanvre. C’est ce que l’on pourra appeler une convergence évolutive amenant deux espèces végétales ayant aucun lien de parenté proche génétiquement vivant dans des milieux similaires à des lieux différents à se ressembler morphologiquement.
Culture et entretien du Kénaf
Le kénaf pousse naturellement dans les savanes herbeuses et comme adventice dans les champs et les terrains vagues.
Il apprécie les températures printanières entre 16 et 30°C (des températures inférieures retardent la croissance de la plante). La température optimale est comprise entre 25 et 28 °C. Le kénaf a une meilleure croissance dans les zones tropicales et subtropicales, car il est bien adapté au climat chaud et humide. Cependant, il peut s’adapter à une large variation des conditions climatiques. Il peut être cultivé dans des régions froides avec des rendements plus faibles, mais il ne tolère pas la gelée. Il pousse mieux sur des limons sableux, de pH neutre, bien drainés, riches en humus. Il ne tolère pas l’asphyxie racinaire.
Très facile à cultiver, son cycle de développement est assez court. Semé au printemps, au chaud, on obtient la première floraison sous tunnel en juin, alors qu’en pleine terre cela ne se fera pas avant la fin du mois de juillet, comme la plupart des Hibiscus en climat tempéré.
La graine du kénaf commence à germer à partir d’une température de 12 °C. La température minimale pour le développement du kénaf est de 16 °C.
Vous pouvez semer au début du printemps en serre froide. La germination est généralement rapide.
La germination des graines non traitées prend environ 7 jours (plus que pour la plupart des légumes). Pour diminuer le temps de germination, vous pouvez plonger les graines dans l’eau pendant 24 heures avant le semis. Vous obtiendrez une levée en 3 jours.
Repiquez en godet lorsque les plants font 2 à 3 centimètres en hauteur.
Il faut planter en pleine terre (début mai) lorsque les risques de gelées sont écartés.
Si vous les cultivez comme annuelles, plantez les à leur emplacement définitif au début de l'été en les protégeant avec une cloche si besoin.
Si vous les cultivez en vivaces, plantez les en serre froide la première année, et plantez les à leur emplacement définitif l'été suivant.
La photopériode constitue un facteur très important chez le kénaf. En effet, il existe une relation étroite entre la photopériode et la période de la floraison et de la maturation des fibres.
Bien que le kénaf soit une plante résistante à la sécheresse, une quantité minimale de 500mm d’eau répartis sur les quatre ou cinq mois de croissance est nécessaire.
Utilisations courantes du Kénaf
La plante de kénaf renferme plusieurs composés utiles présents dans les tiges, feuilles et graines qui sont à l’origine de plusieurs composés.
En Afrique les pousses ou les jeunes feuilles, et parfois les fleurs et les jeunes fruits, sont utilisés comme légumes. Les enfants mâchent l’écorce pour son goût sucré. Les feuilles ont un goût acidulé comme l’oxalys ou comme l’oseille.
C’est en Inde, particulièrement dans les Etats du centre et du sud du sous-continent que les feuilles d’Hibiscus cannabinus sont le plus utilisées dans la cuisine. Les feuilles de kénaf peuvent être séchées pour être conservées et consommées ultérieurement.
Les graines torréfiées ou moulues en farine sont parfois accommodées en une sorte de gâteau. Elles sont également utilisées pour produire une huile comestible qui est utilisée pour la cuisson et pour la préparation de margarine de qualité.
La tige est une source de fibres utilisées dans l’industrie des ficelles, des cordes, des textiles grossiers pour les sacs et des toiles d’emballage. La production de fibre de kénaf est relativement peu courante en Afrique, mais peut localement être importante comme dans le nord du Nigeria, au Niger et au Soudan où elle est utilisée pour des cordages, des ficelles, des lignes et des filets de pêche.
Les rubans et les tiges entières sont une matière première pour l’industrie de la pâte et du papier. Le papier créé avec les fibres libériennes du kénaf, par pulpage chimique, est plus résistant que le papier fabriqué à partir de pâte de résineux, et il est plus serré et non poreux comparé au papier fabriqué avec du bois. De plus, la croissance rapide de la plante pousse les papetiers à l’utiliser en remplacement du bois dans la production de pâte à papier. En Inde, il est utilisé pour la fabrication de papier à cigarettes.
Les graines sont utilisées pour en extraire l’huile. L’huile convient comme lubrifiant, pour l’éclairage et pour la fabrication de savon, de linoléum, de peintures et de vernis.
En médecine locale au Kenya, les racines moulues sont administrées contre les piqûres d’araignées, et les feuilles sont utilisées pour traiter les troubles gastriques. En Afrique de l’Ouest, les feuilles réduites en poudre sont appliquées sur les blessures et les brûlures, et une infusion de feuilles est administrée pour traiter la toux. En Inde, le jus des fleurs est pris contre les crises bilieuses, tandis que les graines sont considérées comme stomachiques et aphrodisiaques.
Le jus des fleurs, mélangé à du sucre et du poivre noir, est utilisé dans le traitement des affections hépatiques. L’écorce externe des tiges est utilisée dans le traitement de l’anémie et la fatigue. L’huile est utilisée pour réduire l’hypercholestérolémie. Elle possède également des propriétés antioxydantes.
La jeune plante entière est un excellent fourrage pour le bétail. Le cœur de la tige (xylème) est utilisée en combinaison avec des sphaignes (Sphagnum) et des engrais comme substrat de culture pour les plantes.
Le kénaf accumule les minéraux comme le sélénium et le bore et peuvent être utilisées comme agent de bioremédiation pour éliminer les métaux lourds des sols contaminés. En Afrique de l’Ouest, les plantes sont utilisées pour délimiter les propriétés.
Parasites et maladies
Les maladies et ravageurs du kénaf sont les mêmes que ceux observés sur la culture de fibres, et la plupart d’entre eux sont similaires à ceux du coton et du gombo.
Les principales maladies sont : la pourriture du pied, de la tige et du collet, le flétrissement et l’oïdium.
Le kénaf est particulièrement sensible aux nématodes à galles (Meloidogyne spp.) qui peuvent réduire la croissance et le rendement, spécialement dans les sols à texture légère. Les nématodes prédisposent les plantes affectées aux champignons pathogènes du sol. Pour lutter contre les nématodes, la rotation des cultures est recommandée, spécialement avec de l’amarante ou une céréale, ainsi que l’application généreuse d’engrais organique.
Recherche & Perspectives sur le Kénaf
La culture du kenaf fait l’objet de recherches aux États-Unis et dans certains pays d’Europe.
Aux États-Unis, durant les années 40, on a expérimenté l’utilisation de la fibre de kenaf pour la fabrication de corde afin de remplacer le jute dont l’importation était rendue impossible à cause de la Seconde Guerre mondiale. Les résultats des études montrent que le rendement annuel en fibres sèches du kénaf est de 3 à 5 fois plus élevé que celui du pin du sud, l’espèce ligneuse considérée comme la plus productive.
Aujourd’hui, la recherche et développement continue, surtout au Texas, en Oklahoma, au Mississippi et dans le Sud-Est des États-Unis où l’on met l’accent sur le développement de papier journal. La fabrication de ce type de papier à partir de kénaf requiert moins d’énergie et de traitements chimiques, deux avantages à la fois économiques et environnementaux. Ce type de papier s’est avéré être de grande qualité, plus clair, de meilleure apparence, retenant mieux l’encre et permettant une reproduction de photos couleur plus contrastées.
Fabriquer du papier n’est cependant pas le seul usage que l’on peut faire du kénaf. Les feuilles les plus tendres et les pousses sont consommées comme légumes. Durant des centaines d’années, cette plante a été utilisée comme fourrage dans plusieurs pays d’Afrique.
Les fibres du kénaf sont aussi utilisées dans la fabrication de divers biomatériaux : elles servent à la confection de cordes, de canevas (géotextiles), de substrats pour le repiquage des plantes, de matériaux d’emballage, de substitut à la fibre de verre et même de panneaux de particules.
De plus, les caractéristiques de surface et de porosité confèrent à ces fibres d’excellentes propriétés d’absorption de l’eau et de l’huile. Elles sont capables d’absorber jusqu’à 12 fois leur poids en huile.
Le kénaf a un cycle de vie court, sa culture ne demande pas beaucoup de préparation et d’opérations d’entretien. Il peut s’adapter à un large spectre de sols et n’exige pas une eau d’irrigation de bonne qualité. Tous ces avantages font du kénaf une culture précieuse pour une agriculture durable respectant l’homme et l’environnement.
Fiche technique
- Famille
- Malvaceae.
- Nom scientifique
- Hibiscus cannabinus.
- Origine
- Régions tropicales de l’Asie du Sud-Est (Inde, Pakistan, Malaisie), d’Afrique (Soudan) et d’Amérique Centrale (Cuba).
- Exposition
- Ensoleillée.
- Développement
- Croissance rapide.
- Type de sol
- Limons sableux, pH neutre, bien drainés, riches en humus.
- Température
- Germe à partir d’une température de 12 °C, mais la température minimale pour le développement du kénaf est de 16 °C.
- Arrosage
- Arrosages réguliers au moment de la plantation, puis inexistant ensuite..
- Tige /Fleurs
- La tige du kénaf est épineuse et peut atteindre à maturité 3,7 m de hauteur. La fleur de kénaf est une fleur typique des malvacées. Elle est hermaphrodite, unique et ayant la forme d’entonnoir.
- Port
- Ramifié, érigé.
- Utilisation
- Le kénaf est connu pour ses vertus médicinales, mais aussi une source prometteuse de fibres utilisées pour la fabrication de pâte à papier et dans des secteurs traditionnels tels que le textile, le cordage et l’alimentation du bétail.
- Parasites
- Les principales maladies sont : la pourriture du pied, de la tige et du collet, le flétrissement et l’oïdium.
- Taille
- Plus de 3 mètres.
- Autres...
- Le kénaf peut être considéré comme une plante prometteuse grâce à ses multiples usages. L’apparition du concept de développement durable a conduit à porter un nouveau regard sur les fibres du kénaf.