

Le Coffea arabica var. Laurina, plus communément appelé Bourbon Pointu ou simplement café Pointu, est une variété d'exception d'origine française, découverte par mutation naturelle du Bourbon sur l'île de La Réunion (anciennement Île Bourbon) au début du XVIIIe siècle. Elle doit son nom à la forme allongée et conique de ses cerises et de ses grains.
Cette variété de café prospère sur des terres volcaniques bien drainées, en altitude (entre 200 et 1 200 mètres), sous un climat tropical humide, avec une exposition modérée au soleil et au vent.
Le Laurina se distingue par sa très faible teneur naturelle en caféine (0,4 à 0,75 %). Apprécié pour sa douceur, il offre en tasse un profil aromatique raffiné, avec peu d’amertume et des notes subtiles de fleurs, d’agrumes et de caramel.
10 graines
Coffea arabica var. Laurina est le nom scientifique du caféier connu sous l’appellation emblématique de « Bourbon Pointu », un café rare et prestigieux originaire de l’île de La Réunion, anciennement appelée île Bourbon.
Ce café se distingue notamment par sa très faible teneur en caféine, résultant d’une mutation naturelle survenue chez la variété Bourbon classique (Coffea arabica var. Bourbon). Découverte vers 1711 sur l’île Bourbon, cette mutation donne naissance à une plante aux caractéristiques particulières, qui ont depuis suscité l’intérêt des cultivateurs au-delà de La Réunion, notamment en Guadeloupe et en Nouvelle-Calédonie, où la culture du Bourbon Pointu s’est également développée.
Sur le plan génétique, la spécificité de ce caféier réside dans une mutation appelée « laurina », située sur un unique chromosome. Il s’agit d’une mutation récessive : pour que ses effets se manifestent, il est indispensable que les deux chromosomes d’une même paire portent la version mutée de l’allèle, noté « lr ». Si un seul des chromosomes est porteur de la mutation, celle-ci reste masquée par la version dominante non mutée, et le plant exprimera alors les traits d’un caféier Bourbon classique.
Ainsi, la faible teneur en caféine du Bourbon Pointu n’apparaît que si la plante est génétiquement homozygote pour la mutation laurina, c’est-à-dire qu’elle a hérité du même allèle muté de chacun de ses parents. Ce caractère rare et complexe à stabiliser explique en partie la rareté et la valeur de ce café d’exception.
Son nom scientifique précis est : Coffea arabica L. var. laurina (Leroy) Hook.f., 1873
Ordre : Rubiales ; Gentianales (Classification phylogénétique)
Famille : Rubiaceae
Genre : Coffea
Synonymes : Les synonymes de Coffea arabica var. Laurina reflètent les différentes appellations utilisées au fil du temps par les botanistes, en fonction des descriptions initiales ou des reclassifications taxonomiques.
Voici une liste des principaux synonymes, avec des précisions sur leur contexte
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Nom commun : Coffea arabica var. bourbon pointu.
Origine : Le Bourbon pointu est un café endémique de l'ile de La Réunion.
Coffea arabica var. laurina, aussi appelé « Bourbon Pointu », est une variété issue d’une mutation naturelle du caféier Bourbon (Coffea arabica var. bourbon) apparue sur l’île de La Réunion au XVIIIᵉ siècle (anciennement appelée l’île Bourbon). Cette variété s’est adaptée aux conditions tropicales humides et tempérées de l’île, notamment sur des sols volcaniques riches et bien drainés, à des altitudes allant de 200 à 1 200 mètres. Aujourd’hui, elle est cultivée en petites quantités à La Réunion, en Guadeloupe et en Nouvelle-Calédonie.
La découverte de Laurina remonte à la première moitié du XVIIIᵉ siècle, peu après l’introduction du caféier Bourbon à La Réunion.
La mutation spontanée de Coffea arabica var. Laurina, survenue sur l’île de Bourbon, est distinguée par ses grains allongés et pointus, ainsi qu’une teneur en caféine remarquablement faible (0,6-0,8 %, contre 1,2-1,8 % pour l’arabica classique). Cette singularité, combinée à un profil aromatique exceptionnel marqué par des notes fruitées et florales, a fait de cette variété un café d’exception, prisé pour sa finesse gustative.
Au XIXe siècle, Coffea arabica var. Laurina, ou « Bourbon Pointu », connut un essor à La Réunion, où elle était cultivée par des planteurs comme un produit de luxe exporté vers les cours royales européennes pour son goût raffiné. Cependant, dès 1850, sa culture déclina face à la concurrence de la canne à sucre et de variétés de café plus productives. Jusqu’aux années 1940, la caféiculture persista sur l’île, mais après la Seconde Guerre mondiale, les caféiers Laurina furent arrachés au profit de cultures vivrières pour répondre aux besoins alimentaires.
Cette variété, caractérisée par ses petits grains et ses deux fructifications annuelles nécessitant une main-d’œuvre intensive, tomba dans l’oubli, ne subsistant au début des années 2000 que sous forme de rares spécimens dans des jardins créoles. Redécouverte grâce à des initiatives de conservation et l’engouement pour les cafés d’exception, Laurina est aujourd’hui cultivée à petite échelle à La Réunion, en Amérique latine et ailleurs, valorisée comme un patrimoine agricole réunionnais et un café de spécialité.
Coffea arabica var. Laurina est un arbuste compact, atteignant 1,5 à 3 mètres de haut en culture, souvent taillé à 1-1,5 mètre pour faciliter la récolte. Ses feuilles, opposées, elliptiques à lancéolées, mesurent 6 à 12 cm de long et 3 à 5 cm de large, avec une surface lisse, brillante et vert foncé. Les jeunes feuilles présentent une teinte bronze, et les marges sont légèrement ondulées.
Comparée à d’autres variétés d’arabica, Laurina a un feuillage plus dense et des branches plus courtes, formant une silhouette conique distinctive. Cette structure compacte, issue de la mutation, réduit le rendement mais concentre les sucres dans les grains, renforçant leur qualité aromatique.
La floraison de Coffea arabica var. Laurina intervient après les premières pluies de la saison humide, généralement d’octobre à décembre dans l’hémisphère sud ou d’avril à juin dans l’hémisphère nord, selon les régions. Les fleurs, blanches, étoilées et parfumées, évoquent le jasmin et se forment en grappes axillaires aux nœuds des branches. Chaque fleur, d’environ 1 cm de diamètre, possède cinq pétales et attire les abeilles, principaux pollinisateurs. La floraison, brève (2 à 5 jours), est sensible aux variations climatiques, nécessitant des conditions humides et des températures modérées pour maximiser la production de fruits.
Après pollinisation, les fleurs donnent des drupes, ou cerises de café, qui mûrissent en 7 à 9 mois, passant du vert au rouge vif. Les cerises de Laurina sont petites, allongées et pointues (d’où le nom « Bourbon Pointu »), contenant deux graines (grains) à la forme effilée, entourées d’une pulpe sucrée et d’un parchemin. Ces grains, riches en sucres, offrent un profil aromatique complexe avec des notes fruitées, florales et une acidité vive, mais leur faible teneur en caféine les rend uniques. Le rendement est limité (30-50 % inférieur à celui d’autres arabicas), ce qui en fait une variété prisée pour les cafés de spécialité. La récolte, manuelle, préserve la qualité des grains.
Coffea arabica var. Laurina est particulièrement vulnérable aux parasites et maladies en raison de sa faible vigueur génétique. La rouille du café (Hemileia vastatrix), un champignon provoquant des taches orangées sur les feuilles, réduit la photosynthèse et le rendement. Les charançons du café (Hypothenemus hampei) perforent les cerises, dégradant les grains. Les nématodes (Meloidogyne spp.) attaquent les racines, affaiblissant l’arbuste. La maladie des baies du café (Colletotrichum kahawae) affecte les fruits en développement. Une humidité excessive aggrave ces problèmes, mais un sol bien drainé, une ombre modérée et des traitements fongicides (ex. cuivre) limitent les dégâts. Une taille régulière et une surveillance attentive renforcent la résilience de cette variété délicate.
Pour réussir le semis de Coffea arabica var. laurina, commencez par faire tremper les graines dans de l’eau tiède pendant 24 heures pour favoriser la germination. Préparez un pot avec un substrat léger et bien drainant, composé de terreau classique éventuellement enrichi de sable ou de perlite pour améliorer l’aération. Vous pouvez par exemple utiliser un mélange composé de 50 % de terreau riche, 30 % de compost et 20 % de sable fin.
Semez les graines à environ 1 cm de profondeur, puis tassez légèrement le substrat. Placez le pot dans un endroit chaud, en maintenant une température minimale de 20°C (idéalement 22-26 °C), et conservez le substrat constamment humide mais jamais détrempé. La lumière doit être abondante mais indirecte, car le caféier Laurina, comme les autres arabicas, n’apprécie pas le soleil direct, surtout au stade juvénile.
Lorsque la germination débute, aérez progressivement si vous avez utilisé une mini-serre ou un couvercle, et continuez à maintenir une température stable. La germination, lente, peut prendre 6 à 10 semaines, produisant des plantules fragiles qui nécessitent une humidité élevée et une acclimatation progressive.
Repiquez les jeunes plants dans des pots individuels dès qu’ils portent plusieurs feuilles. Enfin, veillez à rentrer les plants à l’intérieur dès que la température descend sous 15°C, car cette variété est sensible au froid.
Pour reproduire les sols volcaniques riches de son habitat, optez pour un substrat fertile et bien drainé. Privilégiez un mélange de terreau pour plantes vertes, de compost mûr et d’un peu de perlite ou de sable pour améliorer le drainage. Par exemple, vous pouvez mélanger 50 % de terreau horticole riche en matière organique, 30 % de compost bien décomposé et 20 % de perlite ou de sable fin pour assurer un drainage optimal tout en retenant une humidité modérée.
Le pH idéal se situe entre 6,0 et 6,5, légèrement acide. Ce substrat doit retenir l’humidité sans jamais devenir détrempé, ce qui favorise le développement racinaire et la santé générale de la plante.
Pour une culture en pot, utilisez un pot profond avec des trous de drainage pour accueillir ses racines pivotantes, et renouvelez le substrat tous les 18 à 24 mois pour maintenir la fertilité.
L’arrosage doit être régulier pour maintenir le substrat constamment frais, mais jamais détrempé. Arrosez deux fois par semaine au printemps et en été avec de l’eau non calcaire à température ambiante, en laissant le premier centimètre de substrat sécher entre les arrosages. En automne et hiver, réduisez à une fois par semaine ou moins, lorsque la croissance ralentit. Assurez une humidité ambiante de 60 à 80 % en vaporisant les feuilles régulièrement, surtout en intérieur.
Évitez absolument les excès d’eau, qui provoquent le jaunissement des feuilles et le risque de pourriture racinaire.
Pendant la période de croissance (printemps-été), apportez un engrais liquide équilibré (type NPK 10-10-10 ou spécial plantes vertes), dilué à moitié, toutes les deux semaines de mars à septembre, sur un substrat humide pour éviter les brûlures racinaires.
En hiver, suspendez la fertilisation pour respecter la période de repos. Évitez les excès d’azote, qui favorisent le feuillage au détriment des cerises, et privilégiez des engrais organiques pour renforcer la qualité aromatique des grains.
Cette variété apprécie une lumière vive mais indirecte. Placez votre arbuste près d’une fenêtre orientée à l’est ou à l’ouest, recevant 4 à 6 heures de lumière filtrée par jour. Une exposition au soleil direct peut brûler ses feuilles, tandis qu’un manque de lumière réduit la floraison.
En extérieur, privilégiez un emplacement à l’ombre légère ou sous un arbre. Un manque de lumière ralentit la croissance, tandis qu’un excès peut provoquer des brûlures foliaires.
En intérieur, complétez avec une lampe horticole si nécessaire, pour garantir une photosynthèse optimale et stimuler la production de cerises aux arômes complexes.
Le Bourbon Pointu prospère entre 18 °C et 27 °C, avec une préférence pour une ambiance chaude et humide. Il ne supporte pas le gel et doit être protégé dès que la température descend sous 13 °C, des températures inférieures à 10 °C endommagent les feuilles et freinent la croissance.
Dans les climats tempérés, cultivez-le Bourbon Pointu en intérieur ou en serre chauffée, avec un humidificateur pour recréer l’atmosphère humide des hauts plateaux tropicaux (humidité ambiante supérieure à 50 % pour prévenir le dessèchement des feuilles). Et évitez les courants d’air froids.
La taille consiste principalement à pincer les nouvelles pousses à la fin du printemps pour encourager la ramification et maintenir un port compact, surtout en culture en pot. Supprimez également les branches mortes ou abîmées et aérez le centre de la plante pour favoriser la circulation de l’air. Une taille régulière améliore la production de feuilles et de fleurs, et facilite la récolte des cerises.
Tous les 2 à 3 ans, rabattez les plants trop hauts à 40-50 cm pour rajeunir l’arbuste, en préservant les nœuds fructifères essentiels à la production de cerises.