10 graines Coix lacryma-jobi (Larmes de Job)

Coix lacryma-jobi (Larmes de Job, Grain de Job, Larmille, Graine chapelet, Herbe collier, Herbe à chapelets)

Coix lacryma-jobi est communément appelé « grain de Job», « larmes de Job », « Larmille », « Graine chapelet », ou encore « Herbe collier » en raison de la forme de ses graines rappelant celle des larmes, des gouttes, des perles. Il s’agit d’une vivace mais, en raison de sa non-rusticité, elle est cultivée comme une annuelle sous nos climats. Elle forme en quelques mois une imposante touffe qui peut atteindre plus de 1 m de hauteur (et dépasse les 2 m dans son milieu naturel).

Coix lacryma-jobi appartient à la famille des Poaceae, comprenant environ 12 000 espèces réparties en 780 genres, à répartition cosmopolite. C’est, par le nombre d’espèces, la 5ème famille de plantes à fleurs, dans laquelle on trouve la plupart des espèces appelées communément herbes et céréales. Ce sont généralement des plantes herbacées, plus rarement ligneuses (bambous, partageant des caractéristiques morphologiques qui les distinguent nettement des autres familles végétales. C’est surtout la famille de plantes la plus importante sur le plan économique, fournissant une part essentielle de l’alimentation de base grâce aux espèces domestiquées comme les céréales (blé, riz, maïs, orge et millet), la canne à sucre, et indirectement grâce aux plantes fourragères. Les Poaceae seraient apparues au cours du Crétacé, il y a plus de 85 millions d’années, et auraient nourri les … dinosaures !

Le genre Coix comprend seulement 4 espèces acceptées, dont Coix lacryma-jobi : Coix aquatica, Coix gasteenii et Coix puellarum. Le nom générique Coix choisi par Linné a été appliqué par Théophraste (philosophe, botaniste, naturaliste, polygraphe et alchimiste grec) à une plante indéterminée et pourrait dériver de la racine grecque « kóïx » désignant un type de palmier doum, Hyphaene thebaica, en référence aux diaspores qui évoquent les fruits de ce palmier.

Classification botanique

Son nom scientifique précis est : Coix lacryma-jobi, Linné 1753

Famille : Poaceae

Genre : Coix

Noms communs : Larmes de Job, herbe à chapelet, larmille, larmille des Indes, grain de Job, coix, graine de Job, herbe à collier, graine chapelet, grenn a chaplé, gwenn chaplé, gwenn maldyoc, gwenn job, lagrimas de San Pedro, camándulas, Job's tears, Mary's tears, lagrimas de Job, lagrimas de Moises, zacare de perla, cuenta de la Virgen, Santa Lucia, Santa Maria.

Origine : Asie tropicale, plus exactement des régions tempérées chaudes comme la Birmanie, la Chine, le sous-continent indien, l’Indochine, la Malaisie, et les Philippines.

Description botanique de Coix lacryma-jobi

Origine & habitat naturel

Originaire d’Asie du Sud-Est, et plus exactement des régions tempérées chaudes comme la Birmanie, la Chine, le sous-continent indien, l’Indochine, la Malaisie, les Philippines, Coix lacryma-jobi est largement cultivée dans toutes les régions tropicales et subtropicales.

Le larmier de Job apprécie les milieux humides et les environnements anthropisés (bordures de forêts et de ruisselets, canaux, marais, etc.) entre le niveau de la mer et 2000 m d’altitude bien qu’elle ne supporte pas les températures inférieures à 9°C. Les terrains ensoleillés avec des sols moyennement fertiles lui sont favorables.

Description

Dans son milieu naturel, cette herbacée pérenne peut atteindre 3 m de hauteur. Ses grains, de diverses formes et couleurs, sont en fait des « cupules », une sorte de faux-fruit. Il ne s’agit donc pas de graines au sens botanique du terme. Céréale proche du maïs, avec ses tiges noueuses et ses longues feuilles rubanées, aux bords ondulés, d’un vert profond et brillant, elle pousse naturellement non loin des milieux humides mais résiste pourtant assez bien en milieu plus sec. Il est donc possible de la cultiver en France. Cultivée comme annuelle (sur un cycle de 4 à 7 mois), elle peut être vivace dans des conditions très chaudes.

Feuillage

Ses tiges rameuses sont couvertes de feuilles rubanées, larges de 2 cm environ, lancéolées-acuminées, rudes aux bords, auriculées, à ligule très courte. Les épillets sont distribués en panicules formée d’épis pédonculés et en partie cachés dans les gaines foliaires. L’espèce est partiellement auto-fertile (surtout certaines variétés cultivées), sinon pollinisée par le vent (mode dominant). Les fleurs en épis sont verdâtres.

Floraison & Fructification

La plante fleurit de juillet à octobre en jolis épillets aux bractées rosées et mauves. Ceux-ci enveloppent des graines en forme de gouttes, de larmes, assez grosses, de la taille d’un grain de maïs, blanc vert. Ces grains noircissent à maturité puis se métamorphosent en séchant : ils se transforment en perles d'une jolie teinte gris bleuté vernissé. Des gemmes qui, la nature est incroyable, sont naturellement percées à leur extrémité. Les « larmes de Job » sont alors toutes prêtes pour être enfilées sur un fil afin de constituer des bijoux ou encore être brodées.

Le faux-fruit est ovale, de couleur variable allant du blanc au gris bleuté, foncé à marron. Ces faux-fruits présentent une grande diversité de taille, de forme et de couleur : ils sont tantôt oblongs, tantôt très ronds ou encore fins et tubulaires. Leur surface est soit lisse, nacrée et brillante, soit striée et les tons varient du blanc ivoire au noir, en passant par plusieurs nuances de bleu et de marron.

Comment réussir votre semis de Coix lacryma-jobi

Pensez, si vous comptez mettre votre larmier de Job dans votre potager, que son cycle de culture est de 4 à 7 mois (pendant la période chaude de l'année) et qu’il occupera donc le terrain pendant tout ce temps. Sinon, vous pouvez le mettre en fond de massif, où son aspect décoratif accompagnera les plantes ornementales voisines.

Conseils pour réussir vos semis

La culture des larmes de Job réussit très bien si vous prenez le soin de les scarifier au préalable. Il vous suffit d'immerger les graines dans de l'eau tiède pendant 24 heures, en renouvelant l'eau de manière régulière. Semez les graines au printemps, de mars à mai, dans une terrine placée au chaud (entre 20 et 25 °C). Recouvrez de terreau tamisé finement les semences (environ 1 cm) et maintenez le substrat humide, par exemple avec un vaporisateur. Placez les semis sous serre pour favoriser la germination (un couvercle en plastique ou du film transparent peut jouer cette fonction). Pensez à découvrir vos semis 4 h par jour car une ambiance trop confinée peut leur nuire. Une fois les graines levées, retirez la serre. La durée de germination peut être de 2 à 4 semaines. Enfin, repiquez en godet les plants dès qu’ils sont manipulables, c’est-à-dire dès qu’ils font 2 à 3 cm de hauteur. Installez-les en pleine terre, en les espaçant de 50 cm, après les derniers risques de gelées.

Les conseils du jardinier

Une culture facile au soleil ou à mi-ombre

Les « larmes de Job » prospèrent dans un endroit ensoleillé ou à mi-ombre, à condition d'être protégées des vents forts. Elles s'épanouissent dans un sol léger, fertile, frais et bien drainé, mais elles sont également tolérantes à divers types de sol. Cependant, étant originaires des zones humides, il est essentiel de maintenir le sol constamment frais pour leur croissance optimale.

C’est une plante qui se cultive dans un massif de vivaces ou dans une plate-bande d’annuelles. Elle donnera du volume tout en légèreté.

Comment entretenir votre Coix lacryma-jobi ?

La culture du coix lacryma-jobi est extrêmement simple et requiert peu, voire aucun, entretien. Elle ne nécessite aucune fertilisation. Cependant des arrosages seront nécessaires si la sécheresse s'installe.

Les graines ont besoin d’une longue saison chaude pour arriver à maturité ; la récolte se fait à partir d’octobre. Libre à vous, ensuite, de les utiliser en cuisine, d’en faire des bijoux ou de cultiver cette graine uniquement pour ses atouts ornementaux.

Coix lacryma-jobi, la plante aux multiples usages

Une graminée ornementale, fourragère, alimentaire et médicinale

Originaire d’Asie du Sud-Est, et plus exactement des régions tempérées chaudes comme la Birmanie, la Chine, le sous-continent indien, l’Indochine, la Malaisie, les Philippines, Coix lacryma-jobi est largement cultivée dans toutes les régions tropicales et subtropicales comme plante ornementale, fourragère, alimentaire et médicinale.

Pour certains, sa domestication pourrait être liée à des pratiques antérieures à son utilisation alimentaire, à partir de types sauvages vivaces : production de tisanes, usages médicinaux des racines, des tiges et des feuilles, production de bracelets et colliers, pratiques très anciennes pouvant avoir été favorisées par une multiplication asexuée de variétés à la période des moussons.

Enfin, les « larmes de Job » ont longtemps servi de fourrage pour le bétail et ses tiges tressées étaient autrefois utilisées à la confection de nattes, de voiles (dans la première partie du XIXème siècle, elles étaient tressées en Chine pour réaliser les voiles des jonques), et bien d'autres choses.

Sa culture passe pour être parmi les plus anciennes du globe.

Une plante adaptée à l'artisanat

Ses superbes graines, dures et brillantes, sont employées depuis très longtemps pour faire des colliers, des bijoux, comme des amulettes et des chapelets (elle était d’ailleurs autrefois cultivée dans les monastères pour confectionner des colliers de prières à égrener).

Une céréale utilisée depuis des millénaires dans l'alimentation

Les « larmes de Job » sont cultivées en Inde et en Chine depuis des millénaires afin d’être consommées et les grains de la variété var. ma-yuen étaient même déjà consommés avant le riz dans de nombreux pays asiatiques (et c’est encore le cas en Birmanie et en Thaïlande, entre autres).

Le centre de domestication primaire du larmier pourrait se situer en Indochine et/ou dans l’archipel malais. Dès lors, le sud-ouest subtropical de la Chine semble avoir été un centre de domestication secondaire important de l’espèce, ayant évolué vers des zones tempérées simultanément à la domestication du millet commun et du millet des oiseaux. Avant que le maïs s’implante en Asie du sud, le larmier aurait aussi été durant 3 à 4000 ans une importante céréale secondaire en alimentation humaine et un fourrage dans le nord-est de l’Inde et les explorateurs arabes auraient ensuite diffusé cette céréale vers l’Europe et l’Afrique.

En Chine du sud-ouest, la graine fermentée sert encore à faire du vin et de l’alcool tandis qu’aux Philippines certaines tribus des collines en font de la bière et qu’au Japon on prépare une sorte de « thé » avec l’enveloppe dure de la graine. En Malaisie, le grain est fréquemment rôti et consommé sous forme de porridge ou de gâteaux, tandis qu’en Thaïlande il sert à la préparation de pâtisseries, de soupes et d’autres mets.

Aujourd’hui, cette céréale est cultivée et naturalisée comme céréale secondaire ou mineure dans plus de 90 pays tropicaux, subtropicaux à tempérés chauds (parfois même considérée comme une espèce envahissante en zone tropicale).

Un remède utilisé par la médecine ancestrale

En médecine traditionnelle chinoise, les tisanes de faux-fruits sont considérés comme particulièrement efficaces pour dissoudre les calculs de l’appareil urinaire, pour prévenir l’ostéoporose, avoir une belle peau et les racines en décoction bonnes pour les règles difficiles. Des recherches en laboratoire menées depuis les années 1990 pour définir ses utilisations en pharmacologie ont notamment isolé des propriétés anti-cancéreuses.

Cette très ancienne culture dispose d’un haut potentiel nutritionnel, elle est riche en fer, manganèse, phosphore, selenium et vitamines B et E. Diverses analyses nutritionnelles ont révélé des teneurs, notamment protéiniques, supérieures à celles du riz et du blé. De plus, cette céréale est sans gluten.

Quelques espèces botaniques …

Le genre Coix comprend seulement 4 espèces acceptées, dont Coix lacryma-jobi : Coix aquatica, Coix gasteenii et Coix puellarum. Cependant, le « larmier de Job » est la seule espèce couramment cultivée. Néanmoins, dans les zones où le Coix lacryma-jobi est cultivé, on trouve plusieurs variétés qui diffèrent par la forme et la couleur de leurs graines. Ainsi, en Chine, les agriculteurs ont sélectionné au fil du temps le cultivar « ma-yuen », une céréale dont les grains, faciles à décortiquer, possèdent un fin tégument.

Coix aquatica

Coix aquatica, ou « Aquatic Job’s Tears » en anglais, sont une herbe aquatique vivace dont les tiges sont rampantes et s’enracinent à partir des noeuds à la base, parfois flottantes. Les tiges florifères mesurent jusqu’à 2 m de haut et comportent plus de 10 noeuds. La floraison se fait de la fin de l’été jusqu’à l’automne (août à novembre).

Coix gasteenii

Coix gasteenii est endémique d’Australie et doit son nom à Wrixon James Gasteen, un agronome et naturaliste australien. C’est une vivace, aux rhizomes allongés avec des chaumes (tiges) de 1 m à 1 m 80 de hauteur. La floraison se fait en mai. Ce larmier est seulement connu de 2 collections du Lakefield National Park, le second plus grand parc du Queensland, principalement consitué de marécages comme de cours d’eau.

Coix puellarum

Coix puellarum est une plante herbacée, annuelle, aux chaumes dressées, de 90 cm à 2,50 m de long. Les feuilles ont un limbe linéaire ou lancéolé de 10 à 50 cm de long sur 10 à 50 mm de large, à la base cordée et avec une ligule membraneuse.