10 graines Coleocephalocereus goebelianus (Cereus goebelianus, Micranthocereus goebelianus)

Coleocephalocereus goebelianus (Vaupel) Buining (Cereus goebelianus, Micranthocereus goebelianus)

Coleocephalocereus goebelianus est un cactus colonnaire arborescent, souvent non ramifié, originaire du Brésil. Il peut atteindre une hauteur de 2 à 6 mètres, avec des tiges cylindriques de 6 à 12 cm de diamètre et présentant entre 10 et 20 côtes verticales.

Une caractéristique distinctive de ce genre est la formation d'un céphalium latéral lorsque la plante atteint la maturité sexuelle, généralement après avoir dépassé un mètre de hauteur. Le céphalium est une structure laineuse et hérissée de soies, où se développent les fleurs. Les fleurs de Coleocephalocereus goebelianus sont campanulées (en forme de cloche), nocturnes (favorisant la pollinisation par les chauves-souris), et de couleur blanc rosé, mesurant jusqu'à environ 50 mm de long.

Il nécessite une exposition en plein soleil mais apprécie une protection contre le soleil direct pendant les périodes les plus chaudes. En revanche, cette espèce n'apprécie pas les températures inférieures à 10°C et doit donc être abritée durant les périodes hivernales.

Le nom Coleocephalocereus goebelianus est un nom binomial qui reflète à la fois des caractéristiques morphologiques distinctives et une reconnaissance scientifique, ancrée dans l’histoire botanique de l’espèce :

1. Le nom du genre Coleocephalocereus est dérivé de trois racines étymologiques : le grec koleos, kephalê, et le latin cereus :
   • "koleos" (κολεός) = gaine ou étui, en référence à la structure des céphaliums (organes floraux laineux) qui entourent la zone de floraison.
   • "kephale" (κεφαλή) = tête, évoquant la position terminale ou latérale du céphalium.
   • "cereus" = cierge (du latin), désignant les cactus colonnaires.
   Le nom signifie donc littéralement "cactus colonnaire à tête gainée", décrivant sa morphologie unique avec un céphalium recouvert de laine et de poils.
2. L’épithète spécifique « goebelianus » rend hommage à Karl Immanuel Eberhard Goebel (1855-1932), un botaniste allemand renommé pour ses travaux sur la morphologie végétale et ses contributions à la botanique systématique. Goebel, qui fut directeur du Jardin botanique de Munich, n’a pas directement découvert l’espèce, mais son influence dans le domaine a inspiré Friedrich Vaupel, qui décrivit initialement l’espèce en 1923 sous le nom Cereus goebelianus. Le suffixe latin « -ianus » indique une dédicace, courante en nomenclature botanique pour honorer une figure scientifique.

Classification botanique

Son nom scientifique précis est : Coleocephalocereus goebelianus (Vaupel) Buining, 1970

Ordre : Caryophyllales

Famille : Cactaceae

Genre : Coleocephalocereus

Synonymes : Cereus goebelianus Vaupel (1923), Coleocephalos pachystele F. Ritter (1968), Mariottia goebeliana (Vaupel) Guiggi (2016), Micranthocereus goebelianus (Vaupel) Lodé (2022).

Origine : Originaire du sud-est du Brésil, principalement présent dans le centre-sud de Bahia et le nord de Minas Gerais.

Description botanique de Coleocephalocereus goebelianus

Origine et habitat naturel

Coleocephalocereus goebelianus (syn. Micranthocereus goebelianus) est une espèce endémique du Brésil, principalement trouvée dans l’État de Bahia et le nord de Minas Gerais. Elle pousse dans les zones semi-arides de la caatinga, un biome caractérisé par une végétation xérophytique et des sols rocailleux ou granitiques. Ce cactus colonise les affleurements rocheux et les pentes bien drainées, souvent en plein soleil, à des altitudes de 300 à 1 000 mètres. Sa stature colonnaire lui permet de projeter son céphalium au-dessus de la végétation basse.

Son habitat naturel est marqué par des précipitations irrégulières et des températures élevées. Jadis largement répandu, cet habitat subit aujourd’hui une forte pression liée à l’expansion agricole et au développement urbain, ce qui rend l’espèce de plus en plus rare à l’échelle locale.

Histoire

Initialement décrite par Friedrich Karl Johann Vaupel (botaniste et explorateur allemand) en 1923 sous le nom Cereus goebelianus, l’espèce fut reclassée en 1970 par Albert Frederik Hendrik Buining (botaniste néerlandais) dans le genre Coleocephalocereus.

Le nom spécifique « goebelianus » rend hommage à Karl Immanuel Eberhard Goebel (1855-1932), botaniste allemand et directeur du Jardin botanique de Munich. Le terme générique, du grec koleos (étui), kephalê (tête) et cereus (cierge), fait référence au céphalium latéral, une structure distinctive. Reconnue pour son unicité, elle fut placée dans le sous-genre Simplex par Nigel Taylor en 1991, en raison de son port colonnaire solitaire et de ses caractéristiques morphologiques distinctes.

Elle est aujourd’hui inscrite sur la liste rouge de l’UICN comme espèce menacée, en raison de son aire de répartition restreinte et des menaces anthropiques.

Description et feuillage

Coleocephalocereus goebelianus est une cactacée colonnaire, formant généralement une tige solitaire, cylindrique, pouvant atteindre 2 à 6 mètres de hauteur et 6 à 12 cm de diamètre. La tige, vert foncé, présente 10 à 20 côtes verticales (parfois jusqu’à 25). Les aréoles, blanches et laineuses, portent 4 à 6 épines centrales brun-jaunâtre, jusqu’à 5 cm, et 10 à 20 épines radiales brunes, fines, de 1 à 1,5 cm. Chez les jeunes plants, les épines sont légèrement crochues. La plante développe un céphalium latéral, une masse laineuse et hérissée de poils brun-noir, pouvant atteindre 1,5 m de long et 20 cm de large chez les spécimens matures. Comme toutes les cactacées, elle est dépourvue de feuillage véritable, ses fonctions photosynthétiques étant assurées par la tige.

Floraison

La floraison de Coleocephalocereus goebelianus survient principalement en été, bien que des blooms puissent apparaître après des pluies. Elle se manifeste exclusivement depuis le céphalium, ce qui constitue une caractéristique notable du genre. Les fleurs sont tubulaires, nocturnes, avec des pétales rose pâle à blanc rosé, et mesurent environ 3 à 5 cm de long. Elles s’ouvrent généralement au crépuscule pour attirer les pollinisateurs nocturnes, tels que les chauves-souris et certains insectes.

Fructification

Après pollinisation, Coleocephalocereus goebelianus produit de petits fruits ovoïdes, de 1 à 2 cm de diamètre, rose pâle à rougeâtre, souvent masqués dans la laine du céphalium. Ces fruits contiennent des graines noires, piriformes, d’environ 1 mm, dispersées par les oiseaux ou par gravité lorsque le fruit se désintègre.

Parasites et maladies

Coleocephalocereus goebelianus est relativement résistant grâce à son adaptation aux milieux extrêmes, mais reste vulnérable à certains parasites. Les cochenilles farineuses et les acariens rouges peuvent infester les aréoles laineuses, affaiblissant la plante par succion de sève. La pourriture racinaire, causée par des champignons comme Fusarium ou Phytophthora, constitue une menace en cas de sur-arrosage ou de drainage insuffisant, entraînant un ramollissement de la base.

Culture et entretien de Coleocephalocereus goebelianus

Quel substrat choisir pour Coleocephalocereus goebelianus ?

Pour imiter les sols rocailleux de la caatinga, utilisez un substrat très drainant. Mélangez 50 % de gravier fin, 30 % de sable grossier et 20 % de terreau pour cactus afin de garantir une aération optimale et d’éviter toute rétention d’eau. Choisissez un pot profond avec des trous de drainage pour accueillir sa racine pivotante. Une couche de cailloux en surface renforce l’esthétique et stabilise le mélange, reproduisant ainsi son habitat naturel.

Comment arroser Coleocephalocereus goebelianus correctement ?

L’arrosage doit être modéré pour répondre à son adaptation aux sécheresses. Au printemps et en automne, arrosez tous les 15 à 20 jours, uniquement lorsque le substrat est sec, en mouillant légèrement sans laisser d’eau stagnante. En été, espacez à une fois par mois, et en hiver, suspendez totalement l’arrosage pendant sa dormance.

Privilégiez de l’eau non calcaire pour éviter les dépôts minéraux.

On attend toujours que le substrat soit entièrement sec entre deux apports en eau.

Quel fertilisant apporter à Coleocephalocereus goebelianus ?

Ce cactus a des besoins nutritifs limités. Appliquez un engrais liquide pour cactus, pauvre en azote et riche en potassium, dilué à moitié (par exemple, NPK 5-10-10), une fois tous les deux mois au printemps et en été. Versez la solution sur un sol déjà humide pour protéger les racines.

Cessez toute fertilisation en automne et en hiver pour respecter son repos saisonnier.

Quelle luminosité offrir à Coleocephalocereus goebelianus ?

La lumière abondante est essentielle pour sa santé. Placez la plante dans un endroit recevant 6 à 8 heures de soleil direct par jour, comme une fenêtre orientée au sud ou un espace extérieur abrité. Une exposition intense favorise la formation de son céphalium et la vigueur de sa tige. En intérieur, si la lumière naturelle manque, utilisez une lampe horticole pour maintenir une croissance compacte et éviter un étiolement disgracieux.

En hiver, veillez à maintenir une luminosité maximale, même dans une pièce fraîche.

Quelle température est optimale pour Coleocephalocereus goebelianus ?

Habitué aux climats chauds, ce cactus prospère entre 20 et 30 °C pendant la saison de croissance. Il supporte des pics estivaux jusqu’à 38 °C si l’arrosage est réduit. En hiver, un hivernage au sec à une température comprise entre 10 °C et 15 °C favorise sa santé et sa future floraison.

Sa rusticité est limitée : il ne supporte pas des températures inférieures à 10 °C sur la durée, il convient donc de le rentrer à l’abri, dans une serre non chauffée, dès que les nuits deviennent fraîches.

Faut-il tailler Coleocephalocereus goebelianus et comment procéder ?

La taille n’est généralement pas nécessaire pour Coleocephalocereus goebelianus, car il conserve naturellement une forme compacte et colonnaire. Il est simplement conseillé de retirer, à l’aide d’outils propres, les parties abîmées ou desséchées pour éviter tout développement de maladies et maintenir l’esthétique de la plante. Manipulez toujours avec précaution à cause des épines. Pour multiplier votre cactus, prélevez des boutures apicales au printemps, laissez-les sécher quelques jours, puis replantez-les dans un substrat similaire. Minimisez les interventions, car la plante préfère rester intacte pour préserver son allure naturelle.

Comment réussir son semis de Coleocephalocereus goebelianus ?

Le semis de Coleocephalocereus goebelianus demande patience et rigueur, en raison de la lenteur de germination et de croissance propre à cette espèce. Les graines doivent être semées à la surface d’un substrat très fin, bien drainant et stérilisé, composé de sable fin, de pierre ponce tamisée et d’un peu de terreau désinfecté.

Exemple de substrat drainant

50 % de sable fin, 30 % de pierre ponce et 20 % de terreau pour cactus.

Il est essentiel de ne pas recouvrir les graines, mais de les maintenir en contact avec le substrat légèrement humide.

Le semis s’effectue idéalement en mini-serre chauffée, à une température constante de 24 à 28 °C, avec une lumière vive mais tamisée. L’humidité doit être élevée au début (par brumisation), puis progressivement réduite dès l’apparition des premières plantules, pour éviter les maladies fongiques. La germination peut prendre 2 à 6 semaines, voire quelques mois, et les jeunes cactus devront être manipulés avec précaution en raison de leur extrême fragilité.

Les jeunes plantules, fragiles, doivent être protégées des excès d’eau et progressivement acclimatées à un arrosage réduit, imitant les conditions arides de la caatinga brésilienne.