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Appelée "fesses de bébé" et originaire d'Afrique du Sud, Gibbaeum heathii est une succulente naine parfaite pour une culture en pot puisqu'elle ne dépasse pas les 6 cm (en moyenne). Extrêmement populaire pour ses touffes de corps subglobuleux compilés, formés de deux feuilles charnues, on lui trouve des airs de galets, d'oeufs ou de bonbons.

Plutôt plante de véranda, d'un entretien facile, Gibbaeum heathii aime le soleil, la lumière et les climats secs.

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Gibbaeum heathii, « fesses de bébé »

Gibbaeum heathii a de nombreux synonymes, et dans plusieurs langues : latin, anglais, et plus particulièrement afrikaans (langue d’origine néerlandaise parlée en Afrique du Sud). Ainsi, on la retrouve appelée « volstruistone » (orteils d’autruche), « duimpie-snuif » (pouce à priser), « papagaaibek » (bec de perroquet), « vinger-en-duim » (doigt et pouce), « visbekvygie » (bouche de poisson vygie), … L’anglais est plus familier avec « baby bums », autrement dit « fesses de bébé », sans aucun doute pour son apparence rebondie.

Gibbaeum doit son suffixe au latin « gibbus », qui signifie « bosse » et fait référence à la forme épaisse et bosselée des feuilles, et le reste, Heathii, au Dr Francis Harold Rodier Heath, un botaniste britannique spécialiste du genre.

Gibbaeum heathii appartient à la famille des Aizoaceae, qui étaient autrefois les Mesembryantemaceae ou les Ficoïdaceae ; une famille de plantes grasses ou succulentes tout à fait fascinantes par leur capacité d’adaptation aux paysages xériques (milieux caractérisés par une aridité persistante). Si certaines aizoacées de bord de mer sont considérées parfois comme invasives, la plupart sont des plantes naines, appelées « Mésembs » par les amateurs qui les cultivent. C’est une famille pantropicale, un peu présente en Amérique et en Australie, aux Antilles et en Afrique du Nord, mais ses espèces sont cependant surtout diversifiées et concentrées en Afrique du Sud. Pour la plupart, ce sont des plantes xérophytes, adaptées pour survivre à de longues périodes de sécheresse et d’insolation. La quantité de genres et d’espèces dans cette famille n’est pas encore clairement fixée, cependant on estime que les Aizoaceae rassemblent 1800 espèces environ réparties en 130 genres, dont Gibbaeum, qui compte 17 espèces.

 

Classification botanique

Son nom scientifique précis est : Gibbaeum heathii (NE Brown) L. Bolus , Notes Mesembr. Pt. III. 65 (1937)

Famille : Aizoaceae

Sous-famille : Ruschioideae

Genre : Gibbaeum

Noms communs : « volstruistone » (orteils d’autruche), « duimpie-snuif » (pouce à priser), « papagaaibek » (bec de perroquet), « vinger-en-duim » (doigt et pouce), « visbekvygie » (bouche de poisson vygie), … ou bien encore « baby bums », autrement dit « fesses de bébé ».

Origine : Le désert du Petit Karroo (dans la région floristique du Cap) en Afrique du Sud.

 

Description botanique de Gibbaeum heathii

Description

C’est une plante succulente naine extrêmement populaire à cause de ladite apparence : elle forme des touffes de corps subglobuleux compilés, formés de deux feuilles charnues vert à vert blanchâtre étroitement pressées l’une contre l’autre, pouvant ressembler à des oeufs, des galets, voire des bonbons. Elle ne dépasse pas les 6 cm de hauteur lorsqu’elle est en fleurs pour 5 de largeur.

Origine

Les Gibbaeums, parfois qualifiées de « bizarres », sont de petites plantes qui poussent près du sol, cachées parmi les cailloux. Le genre entier est endémique à la région floristique du Cap en Afrique du Sud, n’apparaissant que dans les habitats arides du Petit Karoo comme de ses environs.

Feuillage

Les feuilles vont par paire, presque sphérique à obovoïde, charnue mais très ferme au toucher ; l’épiderme est glabre, vert à blanchâtre ou grisâtre en plein soleil, parfois teinté de jaune, de rouge ou de violet. Les feuilles deviennent turgescentes et gonflent pendant la saison de croissance des pluies et les vieux restes de feuilles persistent autour de la base des nouvelles feuilles.

Floraison

Les fleurs sont solitaires et toujours roses, blanches ou mauves. Dans leur milieu naturel, elles fleurissent d’environ juillet à novembre en réponse à la pluie ; elles s’ouvrent l’après-midi et se ferment le soir, elles sont dites hygroscopiques. Elles font entre 10 et 40 mm de diamètre.

Fructification

Les fruits sont des capsules sèches de 6 à 9 segments et chaque segment contient de nombreuses petites graines arrondies. Au contact de l’humidité, celles-ci s’ouvrent grâce à un mécanisme naturel que l’on appelle hygrocastie, laissent échapper la semence et se referment une fois sèches.

Une espèce menacée dans son environnement

Ces individus peuvent survivre plus de 20 ans à l’état sauvage. Néanmoins, 11 espèces de Gibbaeum ont été répertoriées comme menacées d’extinction dans la liste rouge des plantes sud-africaines. En effet, de nombreuses espèces du genre ont une répartition très réduite et sont appelées « espèces à aire de répartition restreinte », autrement dit dont la répartition totale est inférieure à 500 km² (8 espèces de Gibbaeum sont présentes dans une zone de moins de 20 km² !). Gibbaeum est donc l’un des cinq premiers genres d’Afrique du Sud avec la plus grande proportion d’espèces restreintes. La petite taille de l’aire de répartition de nombreuses espèces de Gibbaeum les rend très vulnérables à toute utilisation des terres dans leur aire de répartition.

Habitat

La plupart se trouvent dans le Petit Karoo et sont menacés de la perte de leur habitat au profit de la viticulture. Plus grave encore est la dégradation continue de leur habitat, due au pâturage et au piétinement du bétail : comme ce sont des succulentes à croissance lente, elles sont très vulnérables aux perturbations causées par le piétinement. Elles sont également mangées par les autruches en période de sécheresse, d’où leur nom commun afrikaans de « voltruiswater », autrement dit « eau d’autruche ». Certaines espèces sont également menacées par la cueillette illégale pour le commerce spécialisé de succulentes.

On trouve généralement cette succulente dans les zones pierreuses favorisant les plaques de quartz, où ses feuilles pâles et veloutées sont souvent bien camouflées (il peut alors être difficile de la distinguer des galets de quartz).

Une plante adaptée à la sécheresse

Gibbaeum heathii se trouve dans des zones arides recevant des précipitations hivernales (juin-octobre) de 100 à 700 mm par an ; elle est donc bien adaptée à ces zones. Evidemment, comme beaucoup de succulentes, Gibbaeum Heathii peut survivre plusieurs mois sans pluie : elle peut se ratatiner pendant la saison sèche et s’enfoncer partiellement dans le sol, se protégeant ainsi de la chaleur extrême. 

Entretien, arrosage, maladies et parasites

Gibbaeum Heathii est sensible aux cochenilles farineuses, aux pucerons lanigères et bien évidemment aux arrosages trop fréquents, qui ont pour conséquence d’asphyxier et de faire pourrir les racines comme le feuillage. Généralement, lorsqu’on s’aperçoit de cette situation, il est trop tard, d’où l’importance de bien laisser sécher la terre entre deux arrosages. En pleine terre, les plantes succulentes étant cultivées en sol bien drainant, tout excès d’humidité disparaît rapidement.

A noter que les plantes succulentes partagent certaines caractéristiques, telles que des feuilles charnues, des tiges ou des racines qui peuvent stocker de l’eau, ce qui leur permet de survivre dans des environnements sans eau, non fertiles et semi-arides. La succulence et les mécanismes innovants de stockage et d’économie d'eau contribuent à leur résilience face à la sécheresse. Cette propriété leur permet de faire face à de longs épisodes de sécheresse. Cela ne veut pas dire pour autant que les arrosages ne sont qu’anecdotiques, bien au contraire. Même s’ils ne sont pas fréquents, ils sont importants pour leur bien-être et, surtout, doivent être apportés à bon escient.

 

Semis, boutures, division et plantation de Gibbaeum Heathii

Quelle est la période de l'année la plus propice ?

De manière générale, Gibbaeum heithii se plante au printemps, en mars et avril ; voire toute l'année si ses racines sont bien sèches.

La multiplication de Gibbaeum heithii peut se faire par semis ou bouturage de rejets, les succulentes étant très faciles à bouturer par simple prélèvement de tiges ou de feuilles. Comme celles-ci tiennent à la vie comme aucune autre plante, vous pouvez prendre des boutures de plantes succulentes et les laisser dehors pendant des jours ou des semaines sans qu’elles aient besoin de terre ni même d’eau.

Réussir ses semis de Gibbaeum Heathii

Dans les pépinières, la multiplication se fait par semis. C’est aussi la méthode que préfère la plupart des personnes, le but étant d’utiliser les graines produites par leurs propres plantes.

Une méthode éprouvée

Pour cela, il faut cueillir les baies qui apparaissent après les fleurs en automne, presser le fruit au-dessus d’un papier buvard pour faire tomber la pulpe et placer le papier au sec pendant plusieurs jours. Ensuite, recueilliez les graines et rangez-les dans des enveloppes bien étiquetées, jusqu’au printemps suivant. Idéalement, les semis s’effectuent facilement au printemps dans un plateau de semis stérilisé et peu profond rempli d’un mélange de 60 % de sable de rivière grossier et de 40 % de compost tamisé. Semez les graines sur le mélange, en veillant à ce qu’elles soient réparties uniformément. Couvrez d’une fine couche de sable, puis arrosez à l’aide d'un brumisateur. Les semis germeront en 1 ou 2 semaines.

Comment bouturer Gibbaeum Heathii ?

Le bouturage de ces plantes amatrices de chaleur est plus ardu que la méthode des semis mais sera plus facile à réussir en fin de printemps et en début d'été. Les températures sont alors plus constantes et se maintiennent suffisamment élevées, le jour comme la nuit.

Une méthode éprouvée

Prenez un greffoir, un scalpel ou un couteau sans dents bien aiguisé. Désinfectez l’outil avec de l’alcool à brûler avant son utilisation. Exécutez une coupe franche de votre bouture (chaque bouture doit contenir une ou plusieurs têtes avec une fraction de racine) puis badigeonnez la plaie à la poudre de charbon de bois pour éviter l’apparition de maladies cryptogamiques (maladie des plantes due à un champignon microscopique). Posez vos boutures dans un local sec et ventilé, le temps que la plaie sèche totalement (3 jours à plus d’une semaine). Un cal doit alors se former et la bouture sera prête à mettre en terre. Le substrat de bouturage devra être très drainant et donc essentiellement composé de sable de rivière : un mélange composé de 3/4 de sable pour 1/4 de terreau et de quelques cuillères de poudre de charbon de bois fera parfaitement l’affaire. Insérez partiellement l’extrémité de la tige dans le sol et essayez de garder la bouture un peu droite pour que les racines puissent pousser vers le bas.

Pensez à toujours placer vos boutures à la pleine lumière mais sans soleil direct.

Attendez le bon moment pour rempoter

Le rempotage doit se faire avant la période de la reprise végétative, même si de façon générale, les succulentes peuvent être rempotées toute l’année à condition que leurs racines soient bien sèches. Gibbaeum Heithii est un cultivateur « d’hiver », plus actif de la fin de l’hiver jusqu’à la fin du printemps avant de se diriger vers une dormance estivale.

Une méthode éprouvée

Pour rempoter, déposez une couche drainante dans le fond du pot (gravier, billes d’argiles, tessons de terre cuite) comme mentionné ci-dessus, dépotez votre plante, secouez la vieille terre et taillez les racines trop vieilles ou abîmées. Pour bien faire, il est conseillé de laisser sécher les racines après les avoir taillées. Enfin, rempotez dans le substrat adapté, comme également mentionné ci-dessus. Pensez à attendre quelques jours avant de procéder au premier arrosage. Si le rempotage a lieu en hiver, il est même possible d'attendre que les températures remontent avant d’arroser.

 

Conseils du jardinier

Quel type de climat convient le mieux ?

Gibbaeum Heathii n’est pas une plante rustique et demande une température minimale de 5°C (mais supporte un léger gel et est rustique jusqu’à - 7°C pendant de courtes périodes si elle est en sol sec). Vous pouvez donc la cultiver en rocaille, à l’extérieur, si le climat s’y prête. Si vous êtes dans une région au climat doux mais humide, l’extérieur est envisageable uniquement si vous prévoyez un toit anti-pluie les fins d’automne pluvieux. Car comme pour les cactus et les succulentes en général, Gibbaeum Heathii a besoin d’une lumière vive toute l’année.

Quel substrat choisir ?

Qu’elle soit cultivée en intérieur ou un extérieur, Gibbaeum heathii nécessite un sol sablonneux et bien drainé. Pensez donc aux billes d’argile ou au lit de graviers au fond du pot troué pour que l’écoulement se fasse rapidement après arrosage.

Vous pouvez utiliser de l’akadama : si vous aimez le bonsaï, vous en avez forcément entendu parler ! C’est une argile granulaire rouge-brun qui provient des volcans nippons, légèrement recuite au four. Après concassage, traitement et séchage, son aspect est celui de grains homogènes, au PH neutre, conservant après arrosage un taux d’humidité excellent. Comme il maintient beaucoup l’humidité, il est donc facile de savoir quand arroser car lorsque l’eau l’humidifie, il prend une couleur brun plus foncée.

On peut l’utiliser pur, sans autre ajout, mais mieux vaut l’associer à d’autres matériaux drainants car les grains d’akadama ont tendance à se déliter, à se dissoudre à la longue, rendant moins drainant l’ensemble du substrat. Vous pouvez donc le mélanger avec du sable de rivière, ou avec du pomx (un type de pierre poreuse également d’origine volcanique, qui se caractérise par une excellente rétention d’eau).

Peut-on cultiver Gibbaeum Heithii en extérieur ?

Si vous cherchez à mettre en valeur Gibbaeum heithii comme à respecter des conditions idéales de culture, mieux vaut privilégier les terrasses abritées, les vérandas et les serres, dans des pots ou des jardinières, où il pourra bénéficier d’un ensoleillement maximum tout en restant au sec en hiver. De plus, il s’agit d’une plante qui peut résister à des températures négatives (autour de - 7 °C), mais exceptionnellement. Gibbaeum heithii aime les climats secs et doux (aux alentours de 5°C). Dans son habitat naturel, cette succulente pousse dans une zone aride caillouteuse sur un sol limoneux avec des proportions variables de galets de quartzite. Elle peut donc pousser en extérieur dans des crevasses rocheuses ensoleillées et sèches mais une protection contre l’humidité hivernale sera nécessaire. Elle peut également être cultivée en maison alpine, dans un sol pauvre et drainé.

Pour une culture en intérieur, beaucoup de lumière est nécessaire

Si vous cultivez Gibbaeum heithii à l’intérieur de votre maison, vous devrez porter une attention particulière à la quantité de lumière qu’elle reçoit. Choisissez l’endroit le plus lumineux de la maison pour placer votre plante. Une fenêtre orientée au sud est un endroit parfait pour une succulente de ce type.

Les emplacements des fenêtres sont généralement plus ensoleillés que les autres emplacements de la maison car ils reçoivent plus de lumière de l’extérieur. Dans le même temps, les emplacements des fenêtres sont également plus frais que les autres endroits de la maison pendant les mois les plus froids en raison des courants d’air provenant de l’extérieur. Lorsque vous choisissez où placer votre plante, n’hésitez pas à la déplacer plusieurs fois jusqu’à ce que vous trouviez le meilleur endroit pour elle.

 

Comment entretenir Gibbaeum heithii ?

Concernant son entretien, Gibbaeum heithii n’est pas très contraignante. Cultivée à l’extérieur, elle nécessite très peu d’entretien et de soins en général.

Une succulente facile à entretenir et aux besoins limités

La pluie naturelle devrait répondre aux besoins d’arrosage de votre plante, surtout lorsqu’elle est en repos, où ses besoins en eau sont infimes voire inexistants. Durant cette période, les arrosages doivent juste permettre d’éviter le dessèchement. Au printemps, vous pourrez arroser 1 fois par semaine et 2 fois par semaine en été. Si vous effectuez les arrosages à l’arrosoir, procédez au goulot, en début ou fin de journée pour que les gouttelettes d’eau ne brûlent pas les feuilles par effet de loupe, lorsque les plantes sont exposées aux rayons du soleil. Ces fréquences d’arrosage ne sont que des indications à moduler en fonction des besoins spécifiques de votre succulente, de la température ambiante et des précipitations pour les plantes placées à l’extérieur.

Les premiers symptômes d’une plante succulente sous-arrosée sont un aspect terne, puis des feuilles qui se rétractent, et à terme, l’apparition de gerçures.

En intérieur, un arrosage avec parcimonie est recommandé

En intérieur, il peut se passer un certain temps sans que vous ayez à vous soucier du dessèchement de votre Gibbaeum Heithii. En effet, cette succulente prospère dans les régions sèches et désertiques, elle est donc capable de supporter de longues périodes de sécheresse. Arrosez peu en été, uniquement lorsque la plante commence à se ratatiner ; arrosez plus abondamment lorsqu’elle pousse à l’automne et au printemps, mais laissez le sol sécher entre les trempages. Il est inutile de l’arroser tant que la terre n’est pas complètement sèche (ce que vous pouvez sentir avec le test du doigt). A partir de là, privilégiez les apports copieux, qui humidifient la motte dans sa totalité, mais largement espacés dans le temps, les succulentes n’appréciant pas les ambiances humides. Deux précautions sont à prendre : ne pas mouiller les feuilles et ne pas laisser les racines dans un terreau détrempé. En moyenne, vous arroserez 1 à 2 fois par mois.

Gibbaeum Heithii en pot peut également être arrosée par bassinage, en laissant tremper le pot (troué) dans une bassine d’eau peu profonde, de sorte que la plante ne soit pas en contact direct avec l’eau. Retirez le pot dès que la surface du substrat devient humide et laissez-le égoutter.

Conseil

Utilisez de l’eau tempérée. Si vous ne pouvez pas récupérer l’eau de pluie, celle du robinet fera l’affaire, sauf si celle-ci est trop calcaire ; les plantes grasses, sauf exception, n’apprécient pas. Coupez-la éventuellement avec de l’eau de source ou déminéralisée, si le nombre de plantes le permet. Si l’eau est trop chlorée, il vous suffira de remplir votre arrosoir la veille pour laisser le chlore s’évaporer.

L'engrais n'est pas utile

La question de l’engrais ne se pose pas pour les succulentes cultivées en pleine terre (celles-ci n’en ayant pas besoin) mais elle divise les opinions concernant celles cultivées en pot. En fait, tout dépend du mode de culture et de ce qu'on attend de la plante. Comme pour toute autre plante, le substrat des succulentes perd ses éléments organiques au fur et à mesure des arrosages qui délavent le terreau. Cela est d’autant plus valable pour les succulentes que leur substrat est normalement très drainant. Toutefois, étant donné que la plupart de ces plantes poussent à l'état naturel dans des sols assez pauvres, elles peuvent très bien se contenter d'un substrat peu nutritif.

De plus, si vous rempotez votre plante tous les 2 ans avec un mélange constitué, entre autres, de terreau universel, elle devrait avoir l’apport nécessaire en matières organiques pour croître paisiblement. L’apport d'engrais n'est donc pas foncièrement utile, excepté pour les plantes grasses cultivées dans des substrats sans terreau ou si vous souhaitez accélérer la croissance de vos succulentes...

Si vous voulez donner un coup de boost

Sachez que l’engrais est constitué de trois éléments principaux : l’azote (N), le phosphore (P) et le potassium (K), composition définie par le sigle NPK. Les propriétés de l’engrais sont ainsi déterminées par la quantité de chacun de ces éléments qui le constituent : l’azote agit sur la partie aérienne des plantes (tiges, branches et feuillage), le phosphore est important pour le développement des racines et favorise la résistance aux maladies ; enfin, le potassium favorise la formation des fleurs et des fruits. En plus de ces trois composants essentiels, l’engrais contient des oligo-éléments (zinc, cuivre, magnésium ...) qui sont présents en moindre quantité mais dont le rôle est tout aussi important.

De manière générale, les plantes doivent être fertilisées lorsque leur sol est humide (afin de ne pas abîmer les racines) et pendant leur période de croissance.

L’apport d’engrais doit être effectué d’avril à août, de manière modérée, 1 à 2 fois par mois environ. L’engrais que vous utiliserez doit être très faiblement dosé en azote (mais riche en phosphore et encore plus en potassium) car les succulentes trouvent dans leur substrat l’apport nécessaire à leur besoin. Un excès d’azote pourrait provoquer l’étiolement de la plante et l’affaiblir.

 

Quelques espèces botaniques …

Gibbaeum Petrense

Parmi les espèces de Gibbaeum, toutes endémiques à la région floristique du Cap, et plus particulièrement dans les habitats arides du Little Karoo comme de ses environs, on trouve Gibbaeum Petrense, une petite plante rampante aux feuilles charnues, connées, deltoïdes ovales à triangulaires, grises ou d’une couleur gris bleuté. Elle pousse au ras du sol et produit de ravissantes fleurs solitaires et terminales mauves. Cette vivace succulente acaulescente (ayant une tige apparente) ne dépasse pas les 5 cm de haut.

Gibbaeum shandii

Gibbaeum shandii lui ressemble, c’est également une petite vivace succulente acaulescente, aux feuilles connées, cylindriques ovoides, légèrement pubescentes (couvertes de poils fins et courts, de duvet). Ses fleurs solitaires et terminales sont roses.

Gibbaeum album

Gibbaeum album ne fait pas exception, avec ses feuilles connées, ovales, vert blanchâtre et légèrement pubescentes. Ses fleurs solitaires et terminales sont blanches ou roses.

Gibbaeum pubescens

Gibbaeum pubescens est aussi une vivace succulente acaulescente, aux feuilles semi-connées, cylindriques ovoides, vert blanchâtre et légèrement pubescentes. Ses fleurs solitaires et terminales sont roses et, comme les autres Gibbaeum, font 25 mm de diamètre.